Article extrait de L’INFORMATION DENTAIRE n° 18 - 5 mai 2010

 

L’hypersensibilité dentinaire (HD) constitue une affection relativement fréquente. Sa prévalence est variable selon les différentes études et varie entre 15 et 57 % de la population [3]. L’HD est une sensation douloureuse, induite par des stimuli thermiques (chaud/froid) ou mécaniques (mastication, brossage etc.). Le degré de la douleur peut varier de la simple sensation désagréable (EVA 1, échelle 0-10) à la douleur sévère invalidante (EVA 8) qui, dans ses formes sévères, altère la qualité de vie des patients

 

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Analyse de la littérature par le Pr P. Bouchard - Mars 2011

 

Introduction

La pathogénicité du biofilm buccal dépend à la fois de sa composition en microorganismes pathogènes (cariogènes et parodontopathogènes) et de la capacité des défenses l’hôte à maintenir l’homéostasie, c’est-à-dire l’équilibre du système (Darveau 2010, Kolenbrander et al. 2010). Idéalement, la prévention et le traitement des maladies parodontales consisteraient à (1) identifier les parodontopathogènes pour les combattre électivement et (2) renforcer le système de défense d’un individu ou d’un groupe d’individus lorsqu’il s’avère spécifiquement défaillant. Ces moyens ne sont pas aujourd’hui disponibles en pratique courante. Il est néanmoins admis que l’accumulation de plaque bactérienne (aspect microbiologique quantitatif) favorise le développement d’un biofilm au sein duquel vont apparaître, croître et se développer des espèces pathogènes (aspect microbiologique qualitatif) ayant la capacité d’affecter le système de défense (aspect immunologique).

Chez l’adulte ne présentant pas de perturbation métabolique liée à un déséquilibre systémique, la prévention et le traitement des maladies parodontales (gingivites et parodontites) impliquent le contrôle de la charge bactérienne intra-buccale afin d’obtenir une écologie microbienne compatible avec la santé parodontale. Ce contrôle de plaque est réalisé au quotidien par le patient et, à l’occasion de visites régulières, par le chirurgien-dentiste traitant ou par le spécialiste en parodontologie pour les patients à risque parodontal élevé. Dans les deux cas, l’élimination de la plaque est prioritairement mécanique. Elle se pratique par un brossage individuel en ce qui concerne le patient et par des techniques de raclage ou de sidération du biofilm en ce qui concerne l’approche professionnelle. Les limites de l’élimination mécanique de la plaque, en particulier dans le contrôle de plaque par le patient (problèmes d’observance et de technicité), impliquent le plus souvent une action chimique complémentaire reposant sur des principes actifs contenus dans des solutions ou des dentifrices à usage quotidien.

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