1•Les lésions élémentaires gingivales : un guide clinique incontournable.
L’expression clinique des pathologies gingivales se traduit généralement par l’existence de lésions élémentaires primaires ou secondaires qui définissent des atteintes tissulaires visibles à l’oeil nu. Les lésions élémentaires primaires sont générées par le processus lésionnel initial à l’origine de la pathologie. Les lésions élémentaires secondaires représentent un stade évolutif ou transformé des lésions primaires. L’analyse minutieuse de ces lésions est indispensable pour orienter correctement le diagnostic. Cette analyse doit déterminer la sémiologie des lésions : leurs morphologies mais également leurs couleurs, dispositions, contours, situations et les signes cliniques qui leurs sont associés.
2•Les maladies gingivales infectieuses spécifiques. Formes cliniques et prise en charge.
Les maladies gingivales streptococciques, virales et fongiques sont mal connues des odontologistes. Pourtant ces dernières maladies, même si la plupart sont bénignes, peuvent parfois être graves et altérer la qualité de vie des patients. Les formes aigues se manifestent essentiellement chez l’enfant, mais depuis ces dernières années, les adultes peuvent aussi être affectés par ces infections particulières. Le diagnostic différentiel est alors nécessaire pour éviter les erreurs de diagnostic qui ne sont pas rares et pour établir une prise en charge efficace.
3•Les gingivites érosives : ne passons plus à côté !
Les gingivites érosives représentent des atteintes gingivales particulières souvent confondues avec les formes cliniques sévères des gingivites induites par la plaque dentaire. Or ces atteintes représentent l’expression clinique d’un groupe hétérogène de gingivopathies qu’il convient de différencier grâce à un examen clinique complet et raisonné afin d’éviter les retards de diagnostic préjudiciables pour le patient. Lorsqu’elles sont aigues, ces gingivites érosives sont généralement d’origine virale ou traumatique et peuvent être entièrement prises en charge par l’odontologiste. En revanche, lorsqu’elles sont chroniques, elles révèlent souvent l’existence d’une dermatose sous-jacente (lichen plan gingival, dermatoses bulleuses auto-immunes) dont le traitement impose une collaboration étroite avec le dermatologue.
4•Les tumeurs gingivales bénignes et malignes. Intérêt du dépistage précoce.
Les tumeurs gingivales bénignes sont fréquentes contrairement aux tumeurs malignes qui passent souvent inaperçues aux stades initiaux de leur expression clinique. Pour ces dernières pathologies, les carcinomes épidermoïdes représentent 90 % des situations cliniques dont le pronostic est sombre. Les odontologistes ont donc un rôle primordial dans leur détection afin que le patient puisse être pris en charge précocement. Les facteurs de risque sont connus.
L’odontologiste est le premier professionnel de santé concerné par la prévention des cancers buccaux, tant sur le plan juridique que sur le plan médical.